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Que faire quand son locataire ne paie pas son loyer ?

Les conflits entre locataires et bailleurs sont nombreux. Si la plupart du temps, on accuse les propriétaires d’être de mauvaise foi, néanmoins, il existe aussi des locataires qui ne respectent pas leur engagement par rapport au loyer. Le paiement du loyer est entre autre, un des sujets de conflits les plus récurrents dans un contrat de location.

Pour les propriétaires notamment, le retard ou le non-paiement de ces mensualités peuvent entraîner des problèmes financiers graves. Heureusement, il existe des démarches que vous pouvez faire en tant que propriétaire pour vous faire payer votre dû. Il suffit de respecter les normes imposées par la loi. Focus.

Négocier avec le locataire : les avantages d’une résolution à l’amiable

Pour commencer,  comme pour la résolution de nombreux conflits, pour vous faire payer votre loyer, pourquoi ne pas d’abord tenter la résolution à l’amiable.

  • Des négociateurs disponibles auprès de la mairie

Pour les discussions entre deux parties en conflit, la Mairie propose désormais des négociateurs. Ces derniers ont justement pour rôle de régler à l’amiable les problèmes de voisinage et de désengorger les tribunaux des cas moins graves.

L’utilisation de cette prestation de la Mairie se fait sur demande et sur rendez-vous. Les deux parties seront convoquées par lettre officielle pour se défendre et essayer de trouver une solution pratique pour chacune.

  • Engager des avocats pour une discussion sur table ronde

Vous pouvez également engager un avocat pour défendre vos intérêts. Les cabinets commencent toujours la prise en charge par une négociation à l’amiable sur table ronde.

Pour une défense optimale de vos droits, faites appel à un avocat réputé et expert dans les droits de bail.

  • Mettre en place un système d’échelonnement des impayés

Qui dit discussion à l’amiable entend mise en place d’un système d’échelonnement des impayés. Il faut notamment calculer les mensualités en fonction des charges déjà présentes de votre locataire et de ses revenus. En fonction du niveau de vie du particulier, le règlement des loyers en retard peut prendre quelques mois. Les conditions de versement et la durée des mensualités doivent être notées dans le contrat. Ce dernier pourra faire office de preuve en cas de plainte auprès du tribunal en cas de non-respect des engagements de chacune des parties.

  • Une démarche plus rapide et plus modique

Les négociations à l’amiable ont l’avantage d’être rapides et modiques. Les frais des tribunaux peuvent en effet coûter cher et les plaintes officielles peuvent mettre des mois à être prise en charge. Pendant ce laps de temps, vous n’avez pas énormément d’initiatives, si ce n’est de procéder à la résiliation du contrat de bail. Cette démarche doit encore respecter des étapes règlementaires.

Une sommation de payer : les démarches à connaître

Si la négociation à l’amiable ne porte pas ses fruits, vous devez faire appel à une autre instance.

  • ­L’huissier : un allié à ne pas minimiser

Pour recouvrir vos loyers impayés, vous pouvez vous lancer dans une procédure de sommation de payer. Pour ce faire, vous devez faire appel à un huissier. Sur la toile, vous avez des prestataires disponibles à proximité de chez vous. Les huissiers sont payés en honoraires qui varient au cas par cas.

Ils auront pour obligation de rédiger et d’envoyer une sommation de payer par lettre recommandée. SI au bout de 14 jours, la demande est restée lettre morte, ils devront envoyer une seconde lettre de mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception au locataire et à la caution de loyer. Après 14 jours, une autre sommation sera envoyée aux deux parties en cas de refus d’obtempérer.

  • Les délais d’exécution de la sommation de payer

Vous l’aurez compris, la sommation de payer doit être exécutée en 2 semaines. Si au bout des 14 jours, le locataire ne donne pas de nouvelle, vous pourriez entamer des procédures plus complexes.

  • La lettre recommandée s’applique pour n’importe quelle situation

La lettre recommandée pour demander au locataire de payer les loyers impayés s’applique à n’importe quelle situation. En effet selon la loi, les locataires n’ont pas le droit de stopper les versements mensuels, et ce, peu importe les manquements du propriétaire dans ses obligations. Il existe des démarches plus légales pour faire valoir ses droits dans ce genre de situation.

Une expulsion pour loyer impayé : comment ça se passe ?

La sommation de payer n’a pas fonctionné ? Il reste d’autres alternatives que vous pouvez utiliser afin de recouvrer les impayés de loyer. Une parmi tant d’autres est par exemple l’expulsion du locataire mauvais payeur et la résiliation du contrat. Mais attention, ce n’est pas une démarche que vous pouvez faire au hasard. Il y a des étapes à respecter.

  • Les recours préalables

Avant de résilier le contrat de bail, vous devez essayer de régler la situation à l’amiable. Pour ce faire, adressez-vous aux cautions du locataire. Si le locataire touche des allocations de loyer, vous devez également vous adresser aux organismes qui les financent. Ce peut être la CAF ou autres. Toutes ces démarches doivent se faire par lettre officielle avec accusée de réception.

Le commandement de payer doit être envoyé 3 fois avant la résiliation du bail.

  • Les bons à savoir sur la résolution du bail

Les termes de la résiliation du bail peuvent changer selon le contenu du contrat de mise en location. Dans certains cas, le bail peut contenir une clause résolutoire qui s’applique au-delà de certains impayés.

Dans le cas contraire, vous devez faire appel à un huissier pour la résiliation du contrat. Ce dernier sera compétent pour exécuter une demande de résiliation du bail et l’expulsion du locataire.

La résiliation judiciaire d’un contrat de bail se fait devant le tribunal d’instance. Le juge d’instance sera le seul compétent à statuer sur la faute du locataire et sur la résiliation du contrat de bail. Il sera aussi à même d’accorder un délai au locataire pour régularisation de sa situation.

L’arrêté qui sortira du tribunal devra être confié à un huissier qui prendra en charge l’expulsion du locataire. L’exécution de ce document officiel prendra au maximum 2 mois à partir de la date de réception de l’acte qui commande au locataire de quitter les lieux.

  • Les termes de l’expulsion

Comme susmentionnée, l’expulsion du locataire doit se faire par voie d’huissier. Ce dernier peut annoncer sa visite aux locataires ou non selon ses envies. Mais en tous les cas, l’expulsion se fera entre 6 et 21 heures obligatoirement et en présence des principaux intéressés : le locataire et le propriétaire. Attention cependant, elle ne peut pas se faire pendant la trêve hivernale, à savoir entre le 1er novembre et le 31 mars. Il faudra une décision contraire de la part du juge pour ce faire.

En cas de refus d’obtempérer de la part du locataire, l’huissier aura toute autorité à faire appel aux forces de l’ordre pour forcer le locataire à ouvrir la porte et à quitter les lieux. Il devra dresser un PV d’échec de l’expulsion pour ce faire.

En cas d’absence du locataire, le jour de la visite de l’huissier, ce dernier pourra pénétrer dans le logement en compagnie de la police et de quelques témoins. Un PV devra être dressé en ce sens. Ce dernier relatera les meubles enlevés et le changement de serrure. Il faudra ensuite placarder le PV sur la porte pour informer l’ancien locataire de son expulsion.

En cas de présence et de non-protestation du locataire, l’expulsion se fera sous simple PV. Le propriétaire récupèrera la clef. Le tout se passe en quelques heures.

Publié le 
Sep 9, 2023
 dans la catégorie 
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